Présentation :

Au potager,  un arrosoir jardinier abreuve les plantes au cours de la soirée. Potirons, carottes, salades, navets, tomates, patates l’en remercient, tandis que deux escargots assoiffés se déguisent en plantes pour réclamer leur dû. Hélas à la nuit tombée, il ne reste plus une goutte d’eau pour arroser, même les poireaux !
À la marge de la fiction documentaire mise à l’honneur par Le Père Castor (Froux le lièvre…), certains éditeurs ont choisi de quitter le style informatif pur pour aller vers des documentaires jouant sur l’affectif, le poétique, l’humour. Se posent alors les questions suivantes : comment, dans l’album  Arro soir , les jeunes lecteurs mettent-ils en relation ce qu’ils perçoivent du monde réel (les carottes, les poireaux que l’on arrose) avec la fictionnalisation qui met en avant le besoin d’eau ? Cet ouvrage ne risque-t-il pas de renforcer les tendances à l’animisme propre à cette tranche d’âge ? Comment alors construire une médiation qui permette une première distanciation entre  la réalité perçue et le jeu avec les éléments de cette réalité ?