Construction du récit
Ce récit présente une mise en abyme à la fin du premier chapitre. Cette construction du récit originale peut faire l'objet d'un traitement didactique particulier, par un découpage de lecture qui attirera l'attention des lecteurs sur ce procédé. Dans un premier temps, le premier chapitre sera donné à lire, isolé du reste du récit. Après étude, le texte sera donné dans son ensemble. Autre proposition : commencer la lecture au deuxième chapitre et demander aux lecteurs ce que le premier chapitre peut proposer.
L'illustration de la couverture oriente le lecteur vers le récit d'une histoire d'amour. La période du Moyen Age est clairement identifiée au travers des références montrées. Pourtant, en lisant les premières lignes, la confusion entre l'époque contemporaine et l'époque médiévale est entretenue : le prénom Isabelle, le cadre de l'église, le moment du sermon du prêtre. L'illustration de la page 4 a la même double référence : les maisons sont clairement datées, la flèche de l'église également mais le détail de l'antenne de télévision vient troubler les repères établis. Ce n'est qu'en tournant la page 5 et en lisant la présentation des voisins d'Isabelle que le lecteur change de repères temporels. La fin du chapitre met en place le moment le plus important de ce début de récit : le passage du "présent" d'Isabelle : des siècles plus tard au passé révélé : quelque chose qui s'était passé (…) des siècles plus tôt. L'image propose un écho à cet effet : la porte cintrée d'où sortent le chevalier et les villageois rappelle la forme du vitrail regardée par la narratrice (page 11). La spirale est amorcée. La même boucle sera proposée à la fin.
Il est à noter que ces deux passages, du début et de la fin du récit, pourraient appartenir à un roman fantastique, les " ingrédients " y sont traités de façon symétrique :
L'illustration de la couverture oriente le lecteur vers le récit d'une histoire d'amour. La période du Moyen Age est clairement identifiée au travers des références montrées. Pourtant, en lisant les premières lignes, la confusion entre l'époque contemporaine et l'époque médiévale est entretenue : le prénom Isabelle, le cadre de l'église, le moment du sermon du prêtre. L'illustration de la page 4 a la même double référence : les maisons sont clairement datées, la flèche de l'église également mais le détail de l'antenne de télévision vient troubler les repères établis. Ce n'est qu'en tournant la page 5 et en lisant la présentation des voisins d'Isabelle que le lecteur change de repères temporels. La fin du chapitre met en place le moment le plus important de ce début de récit : le passage du "présent" d'Isabelle : des siècles plus tard au passé révélé : quelque chose qui s'était passé (…) des siècles plus tôt. L'image propose un écho à cet effet : la porte cintrée d'où sortent le chevalier et les villageois rappelle la forme du vitrail regardée par la narratrice (page 11). La spirale est amorcée. La même boucle sera proposée à la fin.
Il est à noter que ces deux passages, du début et de la fin du récit, pourraient appartenir à un roman fantastique, les " ingrédients " y sont traités de façon symétrique :
- témoin privilégié d'un phénomène exceptionnel : c'est un privilège rare (début), elle ne raconta à personne (fin) ;
- circonstances extraordinaires : clarté mystérieuse et mouvante, chatoiement, frémissaient, entre ciel et terre…(début), il lui sembla que les couleurs devenaient de plus en plus intenses.(fin) ;
- paradoxe temporel : c'était quelque chose qui s'était passé un bon nombre d'années plus tôt, des siècles plus tôt.(début), et qu'aujourd'hui encore elle rayonnait par-delà le temps (fin).
Last modified
2005-09-16 15:21