Jeux de langages
Activité physique ou mentale ,de caractère gratuit, procurant du plaisir, parfois aux dépens d'un autrui (réel ou représenté, comme le personnage), le jeu ainsi défini constitue une partie du contrat de lecture de certains ouvrages.
Ainsi, les concepts éditoriaux renouvelés utilisent la disposition du jeune lecteur à jouer. Ils proposent des manipulations et des explorations (montré caché) dans l'objet livre et dans l'image (anamorphoses). Ils jouent de la surprise en déjouant les attentes du lecteur, source de développement d'une pensée divergente. Ils incitent à la relecture et conduisent l'enfant de l'initiation au partage.
Ils s'accompagnent ou non de jeux sur la langue ou le langage (jeux de mots, mots d'esprit, jeux pictographiques ou de virtuosité) allant de la devinette au virelangue, en passant par l'anagramme, le calembour, le pataquès. Certains auteurs s'appuient sur les connaissances acquises sur le langage par le lecteur pour l'entraîner dans son univers de mots et de constructions de pure invention, à la suite de Rabelais, Queneau, Vian…On citera par exemple Claude Ponti.
L'activité du jeune lecteur se déploie alors dans un registre particulier l'incitant progressivement à regarder et à interpréter le dysfonctionnement voulu de la langue et du langage, de l'écrit et de l'illustration, les surprises de l'image, comme des fils rouges dans la découverte de l'ouvrage.