La méthode développée est grapho-phonologique. Elle focalise essentiellement sur la discrimination visuelle des graphies (critères 123 et 124) et la combinatoire (critères 211, 213, 221, 222 et surtout 232).  La programmation présentée correspond à ce qui est réalisé : elle s’appuie sur une progression allant du simple au complexe, tant en ce qui concerne la relation graphème / phonème (du régulier à l’irrégulier) qu’en ce qui concerne le choix de l’étude des graphèmes (de complexité croissante). La discrimination auditive est essentiellement représentée par le critère 113. Alors que les auteurs la font figurer à partir de la période 3, elle apparaît en fait auparavant dans le livre de l’élève. Dans ce manuel, nous avons intégré le travail sur la relation de correspondance graphème è phonème (approche du principe alphabétique) dans la catégorie « connaissance du code ».

En effet, lors d’une activité du type « p-a è pa », les auteurs laissent la possibilité de nommer les lettres « un p », « un a » ça fait « pa » ou de faire sonner les sons /p/ + /a/ = /pa/. « pa », dans la première possibilité, relève de la combinatoire, et /pa/, dans la seconde, de la fusion des sons avant une mise en relation avec leurs graphies associées. La présentation dans le manuel favorise l’application de la première possibilité.

L’essentiel du travail réalisé sur les graphèmes permet ainsi de classer l’approche méthodologique de ce manuel dans la catégorie des « méthodes syllabiques ».

La mémorisation de mots outils, utiles dès le début d’année, n’a rien à voir avec une approche globale.

La « fixation orthographique » (critères 245, 246 et 247) apparaît progressivement, essentiellement dans le livre de l’élève.

Remarque : Les textes étudiés régulièrement pour la compréhension sont d’abord lus aux élèves puis, petit à petit, ils deviennent décodables. La proportion du décodable / non décodable est présentée sous la forme d’un logo et les mots grisés dans ces textes sont non-décodables. Néanmoins, on peut s’interroger sur l’utilité de montrer un texte comportant de nombreux mots grisés, en période intermédiaire ; aucune phrase n’étant lisible de manière autonome.