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Jouer : Jeu et jeux de langage

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Comme Arro soir, d’Olivier Douzou, aux mêmes Editions du Rouergue, l’aspect ludique de l’album a valeur pédagogique et invite :

  • à se poser la question : comment c’est fait ? Quelles sont les équivalences trouvées pour figurer la terre, le ciel, la plante, le monde vivant, la germination ? Comment la succession des jours est-elle marquée en dehors des mots ?
  • à redessiner la succession des jours (et des nuits) en remarquant les différents habits ou chapeaux portés par Monsieur Louis, qui, comme la collection de chaussettes de Madame Potier dans Le potiron de Madame Potier (in Lola : dix histoires instructives, Yvan Pommaux, Le Sorbier) permettent de prendre conscience du temps qui passe.),
  • à fabriquer des personnages semblables à ceux du livre pour les faire parler, …
  • à s’intéresser au petit personnage « à la Gotlieb » de l’insecte, à sa déambulation surprenante, à son remplacement par l’oiseau (est-il purement anecdotique ? ou son indifférence dégoûtée sert-elle à mettre en valeur l’agitation de Monsieur Louis ?).
  • Il invite à parler les gestes du jardinage, non seulement ceux que le livre évoque, mais aussi ceux que l’on pratique soi-même dans ses expérimentations.
  • Il invite à chercher dans le dictionnaire le sens de l’expression « Prenez-en de la graine », à repérer les autres locutions qui ont rapport avec la même expérience.
  • Il invite à prolonger le plaisir de la lecture par « l’écriture » d’un autre scénario, en s’aidant des mêmes moyens, des mêmes « bricolages ».

Ces suggestions ne sont ni successives, ni simultanées, ni exhaustives. Ce sont là tous moyens de parler l’histoire et donc de raconter ce qu’elle évoque. « Un album fait pour être lu et relu, disions-nous au départ ». À condition de laisser aux auditeurs et aux lecteurs le temps d’investir l’histoire et ses personnages, d’aller et venir à l’intérieur du récit.
Pour cela ils seront guidés par les marques temporelles (le démarrage de l’histoire : « Ce matin… », la succession des actions : « Puis… », « Ensuite… », « Enfin… », la durée de l’attente : « Le lendemain… », « Je reviendrai demain… », « Le lendemain… », « Pas la peine que je revienne demain… »…). Ils reconnaîtront les formules qui se répètent et qui rythment l’impatience naïve de Monsieur Louis : « il n’y avait rien à voir », la sagesse muette de l’oiseau et celle, amusée, du commentateur (« C’était encore trop tôt ! »). Les articulations logiques et temporelles sont fortes, encore faut-il les faire sonner pour les transformer en ancrages solides, et mettre en valeur les ajouts successifs (« encore trop tôt », « toujours rien à voir… ») grâce auxquels aussi l’histoire progresse.

 

 

Last modified 2005-09-27 09:11