Se situer comme sujet culturel
Les trois clés d'or proposent donc au lecteur trois niveaux de lecture. Il peut en effet :
Il aura à démêler les subtilités de l 'énonciation pour construire la personne de l'auteur - narrateur, pénétrer lui même au c½ur du thème de la filiation, de la transmission des souvenirs et des valeurs.
Il aura à suivre le fil conducteur que lui propose le personnage du chat, dans sa triple valeur (fonctionnelle : il conduit le narrateur ; symbolique : il est l'âme du foyer, le lien avec le passé, et métaphorique : il incarne la ville de l'enfance - sur la page de couverture, sa tête et ses pattes se devinent dans la perspective des immeubles et des clochers ; plus loin, son corps figure le labyrinthe des rues, sa tête - yeux ouverts ou clos - s'inscrit sur les battants de la porte, réapparaît au centre du zodiaque ou, démultipliée, sur les sculptures ou la rosace de la tour de l'Horloge. Les douze signes du zodiaque, les douze maisons de l'horoscope sont ainsi occupés par la figure du chat, dessinant une cosmologie familière, qui fait de l'animal une sorte de divinité tutélaire, placée au coeur du foyer. Avec l'exploitation de cette thématique amusante, fourmillante de détails, le fantastique est mis à la portée de toutes les lectures, il trouve sa source dans le " petit lutin déguisé en chat " de la lettre à Madeleine, et ses prolongements dans les trois légendes rapportées, dans les allégories de la bibliothèque, du jardin et de l'horloge.
Les trois doubles pages présentant les légendes sont intéressantes dans leur structure : récit en image rappelant les techniques graphiques du Moyen Age et numérotation des parties du texte comme au jeu de l'oie. Le choix typographique insiste sur l'aspect manuscrit du parchemin et la couleur or dominante représente ici la connaissance que dévoile ce parchemin. La clé de couleur or elle aussi symbolise les degrés d'initiation dans la connaissance des mystères de cette ville.
Le jeune lecteur aura enfin à s'interroger sur la représentation de la maison familiale, sur la fantasmagorie qu'elle abrite, la symbolique des trois cadenas, les présences que l'on devine derrière les volets, les souvenirs pressés de sortir et qui vont accompagner le narrateur dans sa quête : en point de fuite, la maison que l'on quitte, et que l'on retrouvera, au terme du parcours, apaisée et accueillante. Entre temps, on aura fait la connaissance de personnages feuillus croisant le fer, d'un c½ur de lierre sur le pignon d'une maison, de l'Empereur et de ses courtisans, surgissant des buissons du jardin à la manière d'Arcimboldo, et du ballet allégorique des automates de l'horloge. Un regard porté sur les constructions étranges du peintre italien permettra de comprendre comment l'assemblage habile d'éléments empruntés à la " réalité " peut créer l'illusion d'une représentation humaine.
- suivre Peter dans la redécouverte de Prague, vivre ses émotions et partager ses souvenirs,
- se construire une représentation de la ville de Prague, de ses monuments, de ses espaces, de ses traditions et de son histoire,
- se laisser tenter par la part de fantastique que comportent à la fois la fable et les contes insérés dans la trame du récit.
Il aura à démêler les subtilités de l 'énonciation pour construire la personne de l'auteur - narrateur, pénétrer lui même au c½ur du thème de la filiation, de la transmission des souvenirs et des valeurs.
Il aura à suivre le fil conducteur que lui propose le personnage du chat, dans sa triple valeur (fonctionnelle : il conduit le narrateur ; symbolique : il est l'âme du foyer, le lien avec le passé, et métaphorique : il incarne la ville de l'enfance - sur la page de couverture, sa tête et ses pattes se devinent dans la perspective des immeubles et des clochers ; plus loin, son corps figure le labyrinthe des rues, sa tête - yeux ouverts ou clos - s'inscrit sur les battants de la porte, réapparaît au centre du zodiaque ou, démultipliée, sur les sculptures ou la rosace de la tour de l'Horloge. Les douze signes du zodiaque, les douze maisons de l'horoscope sont ainsi occupés par la figure du chat, dessinant une cosmologie familière, qui fait de l'animal une sorte de divinité tutélaire, placée au coeur du foyer. Avec l'exploitation de cette thématique amusante, fourmillante de détails, le fantastique est mis à la portée de toutes les lectures, il trouve sa source dans le " petit lutin déguisé en chat " de la lettre à Madeleine, et ses prolongements dans les trois légendes rapportées, dans les allégories de la bibliothèque, du jardin et de l'horloge.
Les trois doubles pages présentant les légendes sont intéressantes dans leur structure : récit en image rappelant les techniques graphiques du Moyen Age et numérotation des parties du texte comme au jeu de l'oie. Le choix typographique insiste sur l'aspect manuscrit du parchemin et la couleur or dominante représente ici la connaissance que dévoile ce parchemin. La clé de couleur or elle aussi symbolise les degrés d'initiation dans la connaissance des mystères de cette ville.
Le jeune lecteur aura enfin à s'interroger sur la représentation de la maison familiale, sur la fantasmagorie qu'elle abrite, la symbolique des trois cadenas, les présences que l'on devine derrière les volets, les souvenirs pressés de sortir et qui vont accompagner le narrateur dans sa quête : en point de fuite, la maison que l'on quitte, et que l'on retrouvera, au terme du parcours, apaisée et accueillante. Entre temps, on aura fait la connaissance de personnages feuillus croisant le fer, d'un c½ur de lierre sur le pignon d'une maison, de l'Empereur et de ses courtisans, surgissant des buissons du jardin à la manière d'Arcimboldo, et du ballet allégorique des automates de l'horloge. Un regard porté sur les constructions étranges du peintre italien permettra de comprendre comment l'assemblage habile d'éléments empruntés à la " réalité " peut créer l'illusion d'une représentation humaine.
Last modified
2007-01-19 10:29