DOUZOU Oliver
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Auteur-illustrateur (1963) |
Biographie
Architecte de formation, il travaille aussi sur les volumes, la communication et le graphisme. De 1988 à 1993, il exerce les fonctions de directeur artistique des agences Agora XXI et Design Strategy à Paris (communication visuelle et identité d'entreprise).Mais du design de couverture de livres, il passe lui-même à l’écriture. Le petit album Jojo la Mache voit le jour en 1992, publié chez un éditeur local : le Rouergue…Et Jojo la Mache séduit un large public.
Il rentre alors aux éditions du Rouergue et en sera le directeur artistique de la section jeunesse pendant 8 ans. Il renouvelle grandement la conception de l’album pour enfant, tant dans sa forme, son contenu, son écriture que dans son illustration et révèle de nombreux jeunes talents. Il quitte le Rouergue en 2001 et renoue alors avec le secteur du design. Continuant à se passionner pour l’image, il participe avec José Parrondo, Nathalie Choux, Nathalie Fortier…à la création de la maison d’édition l’Ampoule, qui se consacre plutôt à l’image novatrice pour adulte. Il quittera cependant l’Ampoule quelques années plus tard.
Il a à son actif près d'une cinquantaine d'ouvrages dont plusieurs ont été primés, écrits seul ou en collaboration avec d'autres illustrateurs. Jusqu'à présent, ses livres étaient majoritairement édités aux Éditions du Rouergue.
Bibliographie
Éditions du Rouergue : Albums
- Illustrateur
1993 : Les Carnets de Michel Bras - Le Ramolino (adultes)
1996 : Au petit bonheur la chance (texte : Annie Agopian)
2000 : Drôle de truc (texte de Vincent Jean)
2001 : Les petits poissons (texte de Bruno Heitz)
2003 : Les souffrances du jeune Frankenstein (Texte, N. Mahler)
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Auteur-illustrateur
1993 : JoJo la mache –MoNo le cyclope – YoYo l’ascenseur
1995 : Mister tempo – Les 40 coups – Loup
1996 : Boïnkgh – Luchien - Esquimau
1997 : Monsieur Pivert, Monsieur Moineau –Le zèle d’Alfred- Comptes tout ronds- Un balayeur, un an, un balai.
1998 : Tricycle – L’explosion du têtard - La République du vent - Confetti- La famille Citron (collection 12x12) - La ferme (collection 12x12)
1999 : Capitaine (collection 12x12) - Les coulisses de la République du vent – Debout ! (collection 12x12) - Rugby (collection 12x12)
2000 : Arro soir collection 12x12)
2001 : L’ogre - Cumulus
2004 : Mik (Editions Memo)
2005 : Nimbo (MeMo) - Lucy (MeMo) - Super 8 (MeMo)
- Auteur
1994 : Ermeline et sa machine ( ill. Isabelle Chatellard)
1994 : Les petits bonshommes sur le carreau (ill. Isabelle Simon)
1995 : Tour de Manège (ill. Régis Lejonc)
1995 : Le Défilé (ill. Émilie Chollat )
1996 : Icare (ill. Régis Lejonc)
1996 : Autobus numéro 33 (ill. Isabelle Simon)
1996 : Les Chocottes ( ill. Isabelle Chatellard)
1996 : Navratil (ill. Charlotte Mollet)
1997 : Souliax (ill. Lamia Ziadé)
1997 : Records (ill. Lynda Corraza)
1998 : On ne copie pas (ill. Frédérique Bertrand)
1998 : Chacun chez soi (ill. Thisou)
1999 : Bobi la mouche (ill. Laetitia Le Saux)
1999 : Bon pour le coiffeur (ill. Ninon Pelletier)
1999 : www.esperenoel (ill. Jochen Gemer)
2000 : Merci (ill. Nathali Fortier)
2000 : Super H (ill. Philippe Derrien)
2000 : Sproutz (ill. Candice Hayat)
2000 : Va-t-en (ill. Nathali Fortier)
2001 : Les petits poissons (ill. Bruno Heitz)
2001 : Fast-food (ill. Lynda Corraza)
2001 : Les mauvais perdants (ill. Frédérique Bertrand)
2001 : Les Doigts niais (ill. Nathali Fortier)
2005 : Le conte du prince en deux ou l’histoire d’une mémorable fessée (ill. Frédérique Bertrand) - Éditions Le Seuil ; Créa-jeunesse
- Créations collectives
1998 : Tsé-Tsé (album collectif : ill. F. Bertrand, L. Corazza, O. Douzou et J. Gerner)
1998 : Les authentiques exploits et cruelles désillusions (Collection TOUZAZIMUTe - Recueil d'illustrations réalisé en collaboration avec Frédéric Rey)
1999 : Nationale Zéro (Album collectif - Illustrations et textes de L. Corazza, O. Douzou, J. Parrondo et F. Rey)
1999 : Réclame (Collection TOUZAZIMUTe - Recueil d'illustrations réalisées en collaboration avec Frédéric Rey)
2000 : Remue-Ménage (Coédition avec le Centre Pompidou - texte de O. Douzou, Ill. de F. Bertrand - graphisme de F. Rey)
Articles
- « Douzou de Rodez (Bernard Epin - 2001)
« Après huit années d’activité créatrice à haute tension, Olivier Douzou a décidé d’abandonner sa responsabilité de directeur éditorial des albums du Rouergue. Qu’une cinquantaine de titres du catalogue portent sa signature suffirait à rappeler la fécondité d’une recherche aux implications idéologiques et artistiques assumées de bout en bout. Et au-delà, que chaque album du Rouergue soit reconnaissable d’emblée, en dépit de la diversité des styles graphiques sollicités, montre assez que la " marque " Douzou n’a pas fini d’exercer ses prolongements novateurs dans l’édition jeunesse française. Sous son impulsion, une multitude de jeunes illustrateurs ont défriché des modes de représentation triturant avec humour et poésie toute une mythologie iconographique d’aujourd’hui. En démultipliant du même coup les possibles du rapport texte-images dans une vision qui interroge de manière ludique - et lucide - le monde contemporain dans ses rapports à l’enfance. Parmi les albums récents signés Douzou, on retiendra particulièrement Fast-food, illustré par Lynda Corazza : un gros burger-pavé lancé dans les manipulations de la malbouffe, où les enfants sont la chair fraîche des ogres du fast-food ; Les Doigts niais, illustré par Nathali Fortier, où des douaniers à figures d’empreintes digitales s’opposent au passage de frontière d’un petit ver sans papier, mais non exempt de ruses... Des albums comme Cumulus ou L’Ogre initient des parcours ludiques dans l’image pour les plus petits, la malice en plus. Et en point d’orgue, l’alliance renouvelée Douzou-Bruno Heitz dans une suite de propositions inventives jouant sur l’absurde avec une espèce de candeur faussement naïve : Les Petits Poissons. Ces titres-là et bien d’autres suscitent des attentes fortes en direction du Rouergue. En direction d’Olivier Douzou aussi. Mais z’où ? » -
« Olivier Douzou » Véronique Bous (Université Lille III, mars 1998)
Travaux d'étudiant de Lille III :
http://www.univ-lille3.fr/jeunet/auteurs/fr_auteur.htm
Interviews
- Entretien avec Douzou, 2003 : http://www.ricochet-jeunes.org/entretien.asp?id=64
- Interview de « Les livres du Soir » 20 mai 05 : « Aider les enfants à parler » O. Douzou
- Le conte du prince en deux ou l’histoire d’une mémorable fessée (Editions Le Seuil – Cré-jeunesse),
Un album pour enfants qui s'interroge sur la fessée, pesant le pour et le contre, sans moraliser ni punir. Un album double avec une histoire (un conte) dans l'histoire. Un travail de réflexion qui invite à la parole, percutant et original, tel est « Le conte du prince en deux», le dernier album d'Olivier Douzou et Frédérique Bertrand.
- Les livres du Soir - D'où est venue l'idée de cet album ?
- Olivier Douzou - Depuis longtemps, nous souhaitions, Frédérique Bertrand et moi, une évolution de nos livres. Nous voulions aborder l'univers du conte, nous intéresser à la morale qui enveloppe les idées, aux limites de cette morale et celles du livre. La fessée, ce n'est pas vraiment la violence, mais c'est un début. Nous voulions traiter le sujet sans donner de leçon. Et aider les enfants concernés qui hésitent à dire ou à ne pas dire.
- Comment avez-vous procédé ?
- Olivier Douzou - En juxtaposant deux systèmes de récits différents, ayant chacun leur graphisme propre. D'un côté, des gamins abordent le thème de la fessée en classe, par le système des « pour » et des « contre ». Ces gamins sont confrontés au lecteur qui peut aussi répondre lui-même à la question. De l'autre côté, avec son histoire dans l'histoire, cet album est un hommage aux contes qui, sous des aspects légers, font passer des choses douloureuses.
- Comment travaillez-vous ?
- Olivier Douzou - En général, je fais la construction du livre, Fred y réagit, et l'album naît du croisement des deux avis. Cela a été le cas pour « On ne copie pas » (Rouergue). Ici, le travail de Fred est super-intéressant : c'est de la provocation. Elle oscille entre un style classique conventionnel pour le conte central et un style abstrait très expressif pour les scènes avec les enfants. Ce bouquin a été expérimental pour elle comme pour moi. Le sujet est dérangeant, sans diaboliser les parents. Les gamins peuvent le recevoir différemment selon leur condition. Les bouquins peuvent déclencher énormément de choses en eux.