Question 3
Comment faire mémoriser des textes poétiques ?
Avant de programmer "récitation" le maître se reportera aux écrits critiques de Jean-Pierre Siméon sur la récitation à l'école et ses effets sur les représentations de la poésie et du poème. Nous n'y revenons donc pas.
Cependant, plus le texte du poème sera travaillé dans ses variations, dit sur plusieurs tons, copié activement, plus il a de chances d'être mémorisé sans effort.
La situation de présentation orale du poème est à soigner : il ne s'agit pas de faire réciter mais de dire, il ne s'agit pas de mettre le ton (quel ton ?) mais de choisir une manière de dire sans pouvoir d'emblée mémoriser. D'où des lectures à voix haute au cours desquelles on visera à se passer progressivement du texte parce que l'attention de l'élève sera orientée vers l'auditeur ou le partenaire dans la mise en voix du poème. C'est en général l'élève lui-même qui décide de se passer du texte lorsqu'il s'en sent capable.
La mémorisation n'est donc pas l'objectif prioritaire mais elle résulte d'une appropriation singulière de l'oralité du poème. Certains textes s'y prêtent, d'autres non. La situation dans laquelle se déroule la présentation orale est déterminante. Insérée dans un projet (classe à PAC) elle prend tout son sens dans la communauté de pratiques qu'elle fait naître. Plus sporadiquement, la constitution de "brigades poétiques" ou d'événements au cours de la semaine de la Poésie, ou encore l'instauration de rituels de rencontres poétiques dans la classe ou entre classes sont des occasions d'avoir à dire les poèmes que l'on a choisis et d'éventuellement de les mémoriser.
Cependant, plus le texte du poème sera travaillé dans ses variations, dit sur plusieurs tons, copié activement, plus il a de chances d'être mémorisé sans effort.
La situation de présentation orale du poème est à soigner : il ne s'agit pas de faire réciter mais de dire, il ne s'agit pas de mettre le ton (quel ton ?) mais de choisir une manière de dire sans pouvoir d'emblée mémoriser. D'où des lectures à voix haute au cours desquelles on visera à se passer progressivement du texte parce que l'attention de l'élève sera orientée vers l'auditeur ou le partenaire dans la mise en voix du poème. C'est en général l'élève lui-même qui décide de se passer du texte lorsqu'il s'en sent capable.
La mémorisation n'est donc pas l'objectif prioritaire mais elle résulte d'une appropriation singulière de l'oralité du poème. Certains textes s'y prêtent, d'autres non. La situation dans laquelle se déroule la présentation orale est déterminante. Insérée dans un projet (classe à PAC) elle prend tout son sens dans la communauté de pratiques qu'elle fait naître. Plus sporadiquement, la constitution de "brigades poétiques" ou d'événements au cours de la semaine de la Poésie, ou encore l'instauration de rituels de rencontres poétiques dans la classe ou entre classes sont des occasions d'avoir à dire les poèmes que l'on a choisis et d'éventuellement de les mémoriser.
Last modified
2005-09-29 16:05