Vie végétale 1
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Différentes représentations d’une même plante
- Dès la Petite Section (PS)
Les élèves de 3 et 4 ans continuent d’apprendre à parler : les mots acquis dans les situations quotidiennes permettent des catégorisations du monde qui les entoure. Ainsi, « fleur » prend d’abord la signification de l’objet qu’on cueille pour faire un bouquet. Elle est insérée dans un acte social et portée par une dimension subjective qui lui donne tout son sens. La lecture documentaire en déplaçant le regard de l’élève vers d’autres situations représentées favorise le développement de nouvelles significations et l’apparition de nouvelles catégorisations. Les arbres fleurissent, les carottes fleurissent, la floraison devenant une étape dans le cycle de vie de la plante. (constellation 2). Si la carotte est d’abord pour les jeunes enfants une nourriture pour lui-même ou pour le lapin…, très souvent représentée par sa racine de couleur orange, elle ne sera regardée comme plante que dans des situations spécifiques qui favorisent la reconfiguration de l’activité langagière et cognitive : semer des carottes par exemple suppose que l’élève envisage une étape du cycle végétal de cette plante.
Dans un premier temps, il importe de permettre des mises en relation de représentations de plantes dans des contextes (textes images) diversifiés. On peut en faire un inventaire concis et non limitatif :
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Formes de la plante liées à la mise en images, techniques utilisées (photos, dessins, schémas…), vue partielle ou complète, détourée ou en contexte, …
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Situations dans lesquelles la plante est représentée et qui contraignent l’élaboration des significations : collection, inventaire thématique ou élément d’un milieu écologique, objet de transformations (naturelles comme la croissance ou technologiques comme la cuisine) contexte pertinent d’une fiction. Ainsi la mise en scène dans Arro-soir pose implicitement aux élèves la question de l’identification a minima de la plante observée. Que miment les escargots pour se faire reconnaître du jeune lecteur ? Par extension l’adulte proposera de mimer un artichaut. Pour cela, il faut connaître la plante artichaut ! Alors cherchons
l’artichaut :
- Dans Les petits bonheurs du pré, Mila, on ne voit que la tête de l’artichaut
- Dans Fruits et légumes, Milan, on voit le pied d’artichaut
- Dans La carotte, Mes Premières découvertes Gallimard, on voit la tête de l’artichaut sur un transparent qui retourné laisse voir l’artichaut en coupe et sur la page de droite les parties comestibles de la fleur en bouton.
Le passage d’un contexte à un autre favorise le développement de compétences langagières en particulier lexicales et un questionnement sur le monde végétal construisant de nouvelles catégories comme les plantes. Dès les premiers documentaires en effet, l’arbre est défini comme plante (L’arbre – Mes premières découvertes Gallimard) bien avant que le jeune lecteur ait construit cette notion. Ce faisant, confronté au classement des livres de la bibliothèque, il mettra ensemble les livres parlant « de ce qui pousse » manifestant ainsi une catégorie pré scientifique prometteuse.
La lecture en constellation d’ouvrages mettant en scène des représentations du végétal offre à l’élève l’occasion de passer de l’expérience quotidienne à d’autres regards sur le monde végétal préfigurant ou accompagnant les démarches en découverte du monde. De ce point de vue, on pourra construire de nouvelles constellations ciblées sur les plantes cultivées (le blé, la tomate…), les plantes spécifiques d’un milieu (le coquelicot, le chêne…), apprécier les différents genres discursifs (reportage, fiction documentaire…), les rhétoriques du texte et de l’image pour un même sujet végétal, et permettre les mises en relation susceptibles de modifier les représentations et de favoriser le questionnement.
La carotte et le jardin potager
L’arbre,
Les petits bonheurs du pré,
Fruits et légumes
Arro-soir,
