Mise en scene des savoirs

« - Oh ! Qu’est-ce que c’est ce truc, Papa ?
- Ça s’appelle une aigrette, Lola, et ça transporte une graine de pissenlit. »
Le lecteur cherche alors le dessin de l’aigrette…
L’image présente toujours la même organisation : le quart inférieur représente le sol en coupe, la partie supérieure vue à l’échelle des campagnols (herbes géantes) est modifiée selon les influences climatiques (vent, pluie, neige), l’alternance jour/nuit, l’alternance des saisons (une année s’écoule).

« - Je vais t’expliquer. Regarde la graine s’est posée. (…) 
C’est la fin de l’automne les feuilles des arbres vont tomber ; les herbes les plantes vont faner, et recouvrir la graine.
- Ça va pourrir tout ça, papa !
- Oui mais c’est bon pour la graine : ça va la protéger »
Le discours pédagogique est réellement interactif, les démarches des deux personnages se conjuguant pour présenter de manière active et réflexive le cycle de la plante.Le rapport texte image est soutenu par l’indexation discursive.

L’abeille n’a pas le même statut : elle intervient directement sur la fleur. Son entrée en scène est annoncée par le Papa campagnol et située dans le temps et l’espace «au mois de mai ». La double page représente alors deux moments différents dans la narration : ce qui va arriver (page de gauche) et ce qui arrive (page de droite). En effet, l’abeille apparaît s’apprêtant à butiner la fleur de pissenlit maintenant ouverte. Page suivante, elle passe en arrière plan, la focalisation du discours portant sur les mouvements de la fleur au cours de la journée. Elle disparaît de la scène sur ces mots « à la ruche » au moment où la fleur se ferme.