Mise en Mots

Le conte se prête à toutes les formes de lecture : lecture par l'adulte, lecture silencieuse ou à voix haute par les élèves. La mise en page très efficace par sa clarté et par le soin qu'elle prend de distinguer le dialogue du récit invite même à la lecture dramatisée, et des essais de lecture à plusieurs voix.
C'est qu'il faut du temps pour pénétrer cette langue du 17ème siècle, s'aider des notes qui "traduisent" les expressions dont le sens s'est transformé ou obscurci et apprécier l'évocation de la peur dans la forêt, la description de la maison de l'ogre, avec son mouton "tout entier à la broche", le portrait du monstre et de ses sept filles... Les mots ont ici tout leur poids, qu'il s'agisse d'expressions - métaphoriques aujourd'hui - comme "fagoter", "broutilles" et "faux-fuyants"-, qui restituent le contexte des occupations familiales, ou d'autres, comme "chair fraîche", "habiller" ou "mortifiés" qui renvoient à des habitudes culinaires et prennent tout leur relief face à la famine du bûcheron et de la bûcheronne. Les unes et les autres méritent une recherche dans les dictionnaires et un temps de réflexion.