Construction du récit


Première partie : construction de l'archétype de l'ogre. Qu'est-ce qui fait croire que Luigi est un ogre ?
Sur la couverture, à partir de ses attentes, le jeune lecteur voit l'ogre, immense, gros et agressif dans son énorme pantalon rouge. Les enfants kidnappés, effrayés, lui apparaissent tout petits tandis que, en première lecture, les choux-fleurs sont assimilables à des arbres. Porté par son mouvement, l'ogre donne l'impression de se ruer vers le lecteur.
Mais on peut déjà noter :


Seconde partie : Déconstruction de l'archétype : voici l'ogre végétarien
On peut afficher et comparer les double pages 9&10, 17&18
On découvre un Luigi accordéoniste et tendre - " la musique adoucit les mœurs " - des enfants souriants, l'humour du tatouage sur le bras de Luigi : un cœur surmonté de " Maman "… et toujours le chou-fleur !

Mais on peut noter que très vite Luigi porte dentier…

Troisième partie : le naturel revient au galop
L'illustration de la dernière page présente, tout en haut de la pente, un Luigi récuré et souriant à pleines dents, mais portant serviette au cou, fourchette et couteau au poing, tandis que la troupe d'enfants et de lapins dégringole la pente. Dans la bulle, les petites fleurs traduisent tout son amour des enfants ambigu, et la relation texte image donne toute sa valeur aux mots de la fin : " Croquer la vie à pleine dents "