Le récit d'enquête


Les récits policiers se partagent entre récits du point de vue du détective (les plus nombreux) et récits du point de vue de la victime. Dans le premier cas (très prégnant dans les deux premiers volets de la trilogie), l'enquête suit le schéma suivant : d'une situation inexplicable on va vers une découverte progressive par une succession de réponses aux questions : pourquoi cet enlèvement ? comment ? qui en est le responsable ? L'enquêteur dans ce cas suit un ordre qui pourrait se dire ainsi :

a)    examen des données (lieux du "crime"...),
b)    vérification des renseignements donnés par une tierce personne ;
c)    partage entre indices réels et mensongers ;
d)    élucidation de l'énigme, explication de l'énigme, du mobile, capture du coupable. Un bon exemple de ce type de récit est fourni par Le Chien des Baskerville de Sir A. C. Doyle.

Dans le deuxième cas (très net dans le troisième volet), le détective glisse progressivement dans le statut de la victime, son pouvoir d'enquêteur est neutralisé. Deux nouvelles présentes dans le document d'application Littérature Cycle 3, Les doigts rouges  et Drôle de samedi soir" en fournissent un bon exemple.
Ce point est renforcé par la transposition/basculement du récit dans un univers onirique, merveilleux (celui du conte de Grimm). John, qui ne connaît pas assez bien, semble-t-il, ses classiques,  échoue momentanément dans son enquête. Il est lui-même victime du grand sommeil. Récit du point de vue du détective et récit du point de vue de la victime finissent ici par se confondre.
On pourrait donc en classe faire schématiser les deux récits en les matérialisant par deux axes sur lesquels seraient ordonnés les événements.

Le récit policier :

Récit de la victime