Du côté du lecteur
Acculturer
Le livret d’accompagnement des programmes 2002, Lire au CP2, Sceren, insiste sur la dimension culturelle de l’apprentissage de l’écrit et sur l’indispensable acculturation aux formes, genres et usages de l’écrit. C’est par un véritable apprentissage en situation que les jeunes lecteurs mémorisent les formes canoniques et les archétypes aux différents niveaux de la langue, sémantique, linguistique ou discursif.
Ainsi, il est nécessaire d’installer le récit canonique à travers le scénario repérable dans la relation texte-image.
À travers la proposition d’écriture suivante « Raconter cette histoire sans faire parler ou penser les personnages ». Les élèves devront identifier le scénario en termes d’actions et de rôles de personnages. L’étayage portera sur les personnages en jeu et les actions importantes qu’ils effectuent. La confrontation des récits des élèves et la justification des choix qu’ils ont faits contribueront à installer un scénario du récit canonique de chevalerie.
Comprendre Interpréter
La lecture à voix haute par le maître transmet des significations dans la mise en voix qu’il fait du texte et dans le choix de montrer en même temps ou après coup les images toujours accompagnées du texte.
L’enjeu interprétatif réside dans la participation du lecteur à la manifestation du désir de la rencontre et à la dimension lyrique de son traitement. Le point obligé est la non assimilation à la situation de rêve, d’où la nécessité d’organiser un débat sur cette question. La justification se trouve dans les mots du texte et dans le dispositif énonciatif.
Une réécriture du texte en texte source donne la possibilité aux élèves de (re)trouver les moments forts du scénario et de les réinterpréter en choisissant par exemple une autre focalisation.
Les échanges en classe permettront de faire dire ce qui est le plus fort pour chacun dans cette histoire.
D’autres mises en images peuvent être demandées aux élèves sous la forme de situation problème : si tu étais illustrateur quel autre choix ferais-tu pour dessiner le dragon qui tient prisonnière la princesse ou le chevalier qui tue le dragon … ? Cette activité étayée par le maître permet de verbaliser les éléments objectifs à faire apparaître et l’activité d’interprétation que développe l’illustrateur.
Dans le même temps et en parallèle, le maître pourra réunir une iconographie représentative de la scène « St Georges terrassant le dragon ».
Place de l’album dans la constellation
L’objectif général de la constellation est de poser les jalons d’une réflexion sur la figure de la Belle en confrontant des histoires archétypales et des histoires détournées.
Dans cet album, la figure de la Belle est développée dans le discours et surtout dans l’image à travers des caractéristiques féminines stéréotypées : la beauté physique (robe, longs cheveux), les objets symboliques (miroir, objets de toilette, présence de fleurs dans le décor), les attributs des princesses (la couronne).
La Belle suscite le désir mais elle partage ce désir à égalité. De plus est dissociée, tout au moins dans les paroles de la princesse, la délivrance après la mort du dragon du mariage avec le chevalier : « Je suis libre, ma vie commence… si tu veux bien me garder, sur ton c½ur je resterai à jamais ». Lors de la réécriture de l’histoire source, certains élèves ne vont pas restituer cette perspective et rendre plus conformes aux stéréotypes la fin du récit. Ce sera l’occasion d’ouvrir un débat sur les valeurs manifestées par ces choix. Est-il nécessaire que le chevalier épouse la princesse après l’avoir délivrée ?
Lire éventuellement une adaptation de la légende de ST Georges Le chevalier au dragon livre animé de Lluis Farré et Mercé Canals, Pére Castor, 2009, édition originale en catalan.
Le livret d’accompagnement des programmes 2002, Lire au CP2, Sceren, insiste sur la dimension culturelle de l’apprentissage de l’écrit et sur l’indispensable acculturation aux formes, genres et usages de l’écrit. C’est par un véritable apprentissage en situation que les jeunes lecteurs mémorisent les formes canoniques et les archétypes aux différents niveaux de la langue, sémantique, linguistique ou discursif.
Ainsi, il est nécessaire d’installer le récit canonique à travers le scénario repérable dans la relation texte-image.
À travers la proposition d’écriture suivante « Raconter cette histoire sans faire parler ou penser les personnages ». Les élèves devront identifier le scénario en termes d’actions et de rôles de personnages. L’étayage portera sur les personnages en jeu et les actions importantes qu’ils effectuent. La confrontation des récits des élèves et la justification des choix qu’ils ont faits contribueront à installer un scénario du récit canonique de chevalerie.
Comprendre Interpréter
La lecture à voix haute par le maître transmet des significations dans la mise en voix qu’il fait du texte et dans le choix de montrer en même temps ou après coup les images toujours accompagnées du texte.
L’enjeu interprétatif réside dans la participation du lecteur à la manifestation du désir de la rencontre et à la dimension lyrique de son traitement. Le point obligé est la non assimilation à la situation de rêve, d’où la nécessité d’organiser un débat sur cette question. La justification se trouve dans les mots du texte et dans le dispositif énonciatif.
Une réécriture du texte en texte source donne la possibilité aux élèves de (re)trouver les moments forts du scénario et de les réinterpréter en choisissant par exemple une autre focalisation.
Les échanges en classe permettront de faire dire ce qui est le plus fort pour chacun dans cette histoire.
D’autres mises en images peuvent être demandées aux élèves sous la forme de situation problème : si tu étais illustrateur quel autre choix ferais-tu pour dessiner le dragon qui tient prisonnière la princesse ou le chevalier qui tue le dragon … ? Cette activité étayée par le maître permet de verbaliser les éléments objectifs à faire apparaître et l’activité d’interprétation que développe l’illustrateur.
Dans le même temps et en parallèle, le maître pourra réunir une iconographie représentative de la scène « St Georges terrassant le dragon ».
Place de l’album dans la constellation
L’objectif général de la constellation est de poser les jalons d’une réflexion sur la figure de la Belle en confrontant des histoires archétypales et des histoires détournées.
Dans cet album, la figure de la Belle est développée dans le discours et surtout dans l’image à travers des caractéristiques féminines stéréotypées : la beauté physique (robe, longs cheveux), les objets symboliques (miroir, objets de toilette, présence de fleurs dans le décor), les attributs des princesses (la couronne).
La Belle suscite le désir mais elle partage ce désir à égalité. De plus est dissociée, tout au moins dans les paroles de la princesse, la délivrance après la mort du dragon du mariage avec le chevalier : « Je suis libre, ma vie commence… si tu veux bien me garder, sur ton c½ur je resterai à jamais ». Lors de la réécriture de l’histoire source, certains élèves ne vont pas restituer cette perspective et rendre plus conformes aux stéréotypes la fin du récit. Ce sera l’occasion d’ouvrir un débat sur les valeurs manifestées par ces choix. Est-il nécessaire que le chevalier épouse la princesse après l’avoir délivrée ?
Lire éventuellement une adaptation de la légende de ST Georges Le chevalier au dragon livre animé de Lluis Farré et Mercé Canals, Pére Castor, 2009, édition originale en catalan.
Last modified
2009-12-03 15:39